C'est ce que sont censés éprouver les spectateurs de la propagande sécuritaire. Mais Tarnac, au grand dam des semeurs de bleusaille, n'est toujours pas un repaire de poseurs de bombes. On n'a même pas le droit de les présumer coupables ! C'est la tatillonne ligue des droits de l'homme qui nous rase avec cette vieille rengaine. Alors que la présomption d'innocence ne devrait s'appliquer, comme son nom l'indique, qu'aux innocents.

Les médias n'ont pas osé accoler des images de catastrophes ferroviaires au mot "caténaire", et se sont contentés d'un moins efficace silence sur l'absence de danger pour les passagers (le train s'arrête simplement). Trop mous ! Pourtant sur le même sujet, ils ont osé de fort jolis mélanges, comme ces images de manif' très chaude où un rond rouge entoure soudain un visage : voilà Julien Coupat, on vous l'avait dit que c'était un casseur. Sauf que c'était quelqu'un qui ne lui ressemblait même pas. On nous mentirait ? A la télé ?

Un joli mot là-dedans, c'est mouvance. Comme dans "Danger : sables mouvants." Mort horrible qui guette l'innocent promeneur. Au fait les sables mouvants, comment ça marche ? La grande encyclopédie consensuelle et néanmoins instructive dit :

Un sable mouvant type est formé d'argile, de sable fin et d'eau salée. Un tel mélange voit sa viscosité augmenter naturellement avec le temps. Si la surface est sèche, elle peut masquer la véritable nature de la zone. Il apparaît souvent comme solide jusqu'à ce qu'un choc ou une pression (due au poids d'une personne, par exemple) lui redonne sa faible viscosité (phénomène de type thixotropie).

Décidément, mouvance me plaît beaucoup.