C'est comme le bio : c'est mieux mais tout le monde n'y a pas accès, à cette langue précise et claire qui permet d'exprimer ses idées avec justesse, de développer une réflexion poussée, éventuellement pour dire du langage qu'on emploie qu'il est un outil de luxe, souvent hors de portée des mal-né's.

Le foisonnement d'une langue est évidemment réjouissant, je suis l' premier' à défendre l'inventivité langagière comme les cultures minoritaires. La domination culturelle du français classique est bien remise en cause : les patois, les argots, toutes sortes de langues et de langages ont gagné une certaine considération.

Hélas, aucun n'est aussi performant que le français classique. On ne peut pas traduire Judith Butler en créole, sans importer une grande quantité de termes inexistants en créole. Je ne crois pas que l'inverse soit vrai, qu'il existe ou puisse exister un ouvrage important, aussi cruellement intraduisible vers une langue classique.
On ne peut pas non plus dissocier l'excellence d'un outil et les avantages qu'en tirent celleux qui le possèdent.
On peut souhaiter distribuer cet outil à tou's, mais cela revient à soutenir les valeurs dominantes. J'en suis là parce que cela me semble une moins mauvaise solution.