J'émerge étonné' de plusieurs jours de brume. Des souvenirs se collent aux mots ; j'ai bien vécu ça, et ça, mais quoi entre ? L'épilepsie : quatre crises de suite. Ma langue porte une vilaine entaille violacée. Pas de courbatures cette fois, juste une énorme migraine et la comprenette en berne. Le souvenir d'en avoir eu le pressentiment n'est qu'un mystère de plus, à éclaircir avec les docteurs... Depuis le temps que je dois me faire scruter la cervelle, et qu'à la place je fais semblant de croire que ça va s'arrêter tout seul. Mais non : si je peux sans erreur attribuer l'apparition de mon épilepsie au stress que j'ai subi au travail en 2008, à ce stress qui a été utilisé pendant des mois comme instrument de rétorsion à mon encontre, me causant coups de fatigue surnaturels, abominables douleurs intestinales et finalement une vraie grosse dépression, l'arrêt des causes n'annule pas, hélas, les effets.
Me voilà une fois pour toutes victime de ce mal et obligé' de composer avec lui ; me voilà traitant chaque jour avec ma haine redoublée, caressant des projets de vengeance à la hauteur d'une souffrance assez profonde pour me poursuivre jusque dans mon sommeil, des années durant. Je serais le préfet de sarko de responsable de tout ça, je m'inquiéterais.