L'enragé'

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Tag - épilepsie

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jeudi 19 août 2010

Admettre l'épilepsie

J'émerge étonné' de plusieurs jours de brume. Des souvenirs se collent aux mots ; j'ai bien vécu ça, et ça, mais quoi entre ? L'épilepsie : quatre crises de suite. Ma langue porte une vilaine entaille violacée. Pas de courbatures cette fois, juste une énorme migraine et la comprenette en berne. Le souvenir d'en avoir eu le pressentiment n'est qu'un mystère de plus, à éclaircir avec les docteurs... Depuis le temps que je dois me faire scruter la cervelle, et qu'à la place je fais semblant de croire que ça va s'arrêter tout seul. Mais non : si je peux sans erreur attribuer l'apparition de mon épilepsie au stress que j'ai subi au travail en 2008, à ce stress qui a été utilisé pendant des mois comme instrument de rétorsion à mon encontre, me causant coups de fatigue surnaturels, abominables douleurs intestinales et finalement une vraie grosse dépression, l'arrêt des causes n'annule pas, hélas, les effets.
Me voilà une fois pour toutes victime de ce mal et obligé' de composer avec lui ; me voilà traitant chaque jour avec ma haine redoublée, caressant des projets de vengeance à la hauteur d'une souffrance assez profonde pour me poursuivre jusque dans mon sommeil, des années durant. Je serais le préfet de sarko de responsable de tout ça, je m'inquiéterais.

jeudi 3 septembre 2009

Le haut mal

Après les bas maux de ces derniers temps (j'ai cumulé arthrose, rhume, gastro, hémorroïdes, dents de sagesse, menstrues douloureuses et migraine, bref : tout le dictionnaire médical sauf l'hydarthrose des femmes de chambre), c'est le haut mal qui frappe à ma porte. Jusqu'à présent, je ne me comptais pas dans les 1% de la population susceptibles de se transformer sans avertissement en spectacle gesticulatoire.

Ce matin, quand mon fils m'a annoncé cette invraisemblable nouvelle, j'ai réalisé que mes souvenirs de la veille s'arrêtaient vers 19h, lorsque, confortablement installé' dans un fauteuil, je remplissais avec lui des papiers pour le collège. Quelques fugaces réminiscences provoquées par son récit et des courbatures inhabituellement localisées ont eu raison de mon incrédulité.

Au contraire, me savoir épileptique éclaire un mystérieux comportement nocturne qui remonte à plus d'un an ; au cours de la nuit, j'étais soudain devenu' tout' raide, la mâchoire fortement serrée et impossible à réveiller. J'avais attribué cet épisode au bruxisme qui m'affectait à l'époque.

Bon, et maintenant ? Il faut que je me soigne : l'épilepsie abîme le cerveau et je n'ai pas prévu de devenir gâteu' ces douze prochaines années. Mais pas question pour autant de faire une place à raisonnable dans ma vie. Je n'ai pas non plus prévu de vivre à demi. Ah, je sais : il n'y a pas de plan A. C'est un bon plan ça.