L'enragé'

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Tag - fait divers

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mardi 26 avril 2011

Orange, le feu, mais personne ne pense qu'il faut lever le pied ?

On ignore pour l’instant les raisons de son geste. n'a pas peur d'écrire France Info. Ah bon ? On ignore pourquoi il s'est mis le feu, et pourquoi sur le parking de Orange, là où il travaillait ?

jeudi 19 août 2010

Admettre l'épilepsie

J'émerge étonné' de plusieurs jours de brume. Des souvenirs se collent aux mots ; j'ai bien vécu ça, et ça, mais quoi entre ? L'épilepsie : quatre crises de suite. Ma langue porte une vilaine entaille violacée. Pas de courbatures cette fois, juste une énorme migraine et la comprenette en berne. Le souvenir d'en avoir eu le pressentiment n'est qu'un mystère de plus, à éclaircir avec les docteurs... Depuis le temps que je dois me faire scruter la cervelle, et qu'à la place je fais semblant de croire que ça va s'arrêter tout seul. Mais non : si je peux sans erreur attribuer l'apparition de mon épilepsie au stress que j'ai subi au travail en 2008, à ce stress qui a été utilisé pendant des mois comme instrument de rétorsion à mon encontre, me causant coups de fatigue surnaturels, abominables douleurs intestinales et finalement une vraie grosse dépression, l'arrêt des causes n'annule pas, hélas, les effets.
Me voilà une fois pour toutes victime de ce mal et obligé' de composer avec lui ; me voilà traitant chaque jour avec ma haine redoublée, caressant des projets de vengeance à la hauteur d'une souffrance assez profonde pour me poursuivre jusque dans mon sommeil, des années durant. Je serais le préfet de sarko de responsable de tout ça, je m'inquiéterais.

lundi 16 novembre 2009

Mais qu'allaient-illes faire dans ce bordel ?

Le travail du sexe étant légal en Allemagne, une demandeuse d'emploi s'est vu proposer un contrat dans une maison de passe ; l'opinion s'en est émue : on ne peut pas décemment proposer "ça" à n'importe qui, ce n'est pas un travail comme les autres !

Et si aujourd'hui l'ANPE envoyait à un' demandeur' d'emploi une proposition d'embauche chez France Télécom, comment aurait-ille le droit de l'accueillir ? Où en est la lutte contre les ravages sociaux et moraux de ce qu'il faut bien appeler (malgré des dénégations irréalistes s'appuyant sur les rares exceptions où l'emploi est exercé librement et dans des conditions acceptables) du travail forcé ?

Bien loin des clichés sur le "profil-type" de l'employé' de bureau, fragilisé' par une longue période de chômage et de pauvreté, drogué' à la consommation, séduit' par de fausses promesses, recruté' par de louches intermédiaires ou encore mis' à la pointeuse par saon propre conjoint', on sait aujourd'hui que "ça" peut arriver à tout le monde.

Faut-il réglementer la pratique ou criminaliser l'employeur' ? Interdire le racolage au CV reviendrait à pénaliser plus lourdement encore les victimes de l'exploitation, mais comment faire autrement pour empêcher leur trafic par des marchands d'esclaves ?

On ne peut qu'appeler de nos vœux une législation énergique, seule à même d'enrayer ce fléau d'un autre âge.

mardi 22 septembre 2009

Straight pride à Belgrade

Dimanche devait se tenir la deuxième gay pride de Belgrade. Après celle de 2001 qui s'était mal passée, rapport aux supporters de l'autre camp venus faire dédicacer leurs battes de base-ball, ce qui est tout de même étonnant pour des fans de foot. Ces derniers temps, les menaces de mort et autres polissages ostensibles de poings américains se sont multipliés.

Les autorités se sont d'abord engagées à protéger le défilé, puis ont saisi un prétexte minable pour se rétracter : un supporter français tabassé, c'est signe que ça va vraiment barder alors soyons raisonnables. Comme s'il n'était pas transparent que l'électorat homophobe compte plus à leurs yeux que les principes qu'ils affichent. Comme si les homosexuel's n'étaient en danger que lors d'une gay pride, comme si ce n'était pas à elleux de décider des risques qu'illes sont prêt's à prendre pour qu'elle ait lieu.

Au lieu du centre de Belgrade, la gay pride aurait donc dû se tenir dans une zone à l'écart, presque en rase campagne. Pour un symbole de lutte contre la ségrégation, c'est faire mouche. Les organisateur's ont décliné ces conditions et annulé la gay pride. La foule haineuse qui l'avait réclamé à corps et à cris crie victoire : illes ont même pu fêter ça entre "non-déviant's" à l'endroit où devait débuter le défilé. Personne n'est venu leur casser la gueule, et je sais que ce n'est pas comme ça qu'on résout les problèmes mais je me prends à le regretter.

vendredi 31 juillet 2009

Et moi, pourquoi j'ai pas de soma ?

Des cris dans la rue me tirent de ma lecture. Je dresse l'oreille, jette un œil par la fenêtre. Ce ne sont pas des fêtards. Tout en haut de la rue, il se passe quelque chose. Il y a du monde, mais les gens... ne réagissent pas toujours, alors je préfère aller voir.
Le groupe d'où viennent les cris semble en train de s'apaiser après une dispute. J'entends "il pisse le sang". La plupart ont l'air assez calmes pour s'occuper de la suite, je fais demi-tour.

Et comme à chaque fois, je m'interroge. Pourquoi est-ce que je dresse l'oreille dès que j'entends des cris ? Pourquoi faut-il que je guette comme une commère, que je me sente concerné' ? Les autres montent simplement le son de leur télé, et moi je me mêle de tout.

Depuis quand ? La fois où la voisine a essayé d'étrangler sa fille ? Ou bien la tentative de viol dans la cour, ou encore ce type aux bras énormes qui cognait son pote, un samedi après-midi au centre-ville, devant trente badauds sans réaction ?
Je me souviens seulement qu'avant tout ça, je haussais les épaules, ce quartier est si animé. Maintenant, à chaque bande de fêtards, à chaque bataille d'eau autour de la fontaine, j'écoute, inquiet'.

Et à chaque fois, je me reproche de me prendre pour un super héros. Qu'on me donne une télé (un centicube guérit dix sentiments) pour oublier de m'en faire, pour apprendre le lendemain ce qu'étaient les cris dont je ne me suis pas soucié' : rien sans doute, rien si ils n'en parlent pas aux infos. Qu'on me donne du soma !

vendredi 13 février 2009

Car là...

Manif' nocturne hier, pas une manif' bien sage, mais la volonté de faire du bruit pour empêcher les gens de se rendormir devant leur télé. Ambiance électrique entre la fête et la révolte, les slogans courent, repris par tous. En voici un nouveau... qu'est-ce qu'ils disent ?
"Car là, car là, on est comme toi !" Inciter les badauds à se joindre à nous, très bien. Je reprends, essayant de saisir le reste. "On s'fait baiser... par l'état !" un peu obscur tout ça, j'ai dû rater le début. Je tends l'oreille, mais c'est tout, j'entends de nouveau "Car là, car là..." et tout à coup je comprends : Carla. Je m'étrangle.
La propagande de Sarkozy consiste -entre autres- à se faire percevoir comme un people. Difficile de penser à un people autrement qu'en termes affectifs -je l'aime bien / il m'énerve- donc de penser tout court à son sujet.
Je passe sur le baiser, tellement usé qu'il n'a même plus l'air odieux. Mais le plus grave, c'est cette confusion : Sarko n'est pas l'état. L'absolutisme n'est pas de retour. Il l'affecte à dessein, et encore une fois : ça marche. Arrêtons de penser à Sarko comme ça l'arrange.

mercredi 21 janvier 2009

sarkose

L'autre matin, ma voisine m'a interpelé pour me questionner au sujet de la porte de l'immeuble : quelqu'un la bloque avec le paillasson, que ça abîme et surtout, si on a une porte comme ça (façon blockhaus) c'est pas pour la laisser ouverte. Avec tout ce qui arrive...
Ah bon, avec tout quoi au fait ? Tout ce qu'on raconte à la télé ? Avec tout ce qui arrive, comme les gens qui meurent de froid dehors ? (J'ai dit les gens ? Excusez le lapsus, je voulais dire les SDF.) Ou comme les enfants-endives bouclés à la maison parce qu'avec tout ce qui arrive, on ne peut pas les laisser se promener.
Mais je suis d'accord au fond : avec tous ces gens qui votent Sarkozy, non pire ! Qui croient ce qu'il dit. Avec ces patrons qui se permettent tout, ces flics qui paradent, c'est sûr qu'on ne sent pas tranquille.