L'enragé'

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Tag - parentalité

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jeudi 10 juin 2010

Transmettre à mon fils le respect de chacun

Monsieur le Préfet,

mon fils a douze ans.
Chaque jour, j'ai un peu plus honte de lui apprendre où va ce pays, dit "des droits de l'homme", dit aussi "terre d'accueil".
Chaque jour, son sens de la justice l'amène à exprimer des sentiments plus amers. J'en suis à lui rappeler que derrière leur uniforme, malgré leur choix de servir par la force une logique inhumaine, monstrueuse, ce sont des personnes, d'autres humains, qui lui donnent envie d'être grossier, voire violent, et que de tels actes ne seraient pas plus acceptables que ceux qu'ils acceptent de commettre.
C'est difficile, comprenez-le, d'expliquer à un enfant sensible et généreux, au bon sens non encore raboté par les lâchetés quotidiennes, qu'il faut se contenter de quémander ce que tout être humain devrait savoir qu'il doit à ses pareils et leur offrir spontanément.

Forcer aujourd'hui à quitter le territoire quelqu'un qui pourra de toutes façons y revenir, étant marié à une française, n'a aucun sens ; sauf peut-être celui de grossir un peu reluisant tableau de chasse.
En revanche, cette personne (que j'évite de nommer afin que ce courriel vous parvienne) vient de trouver un emploi en CDI.
Son voyage imposé vers un pays où plus personne ne l'attend, aura en fin de compte pour principal effet de lui faire manquer cette occasion de stabiliser sa situation, et peut-être même, de "mériter" un jour une tranquillité définitive au regard de vos services (ce qui lui permettrait au passage de vivre de nouveau avec son épouse).

Dans l'espoir que le regard que mon fils porte sur ce monde se fasse, le temps d'une nouvelle réconfortante, un peu moins dur, je vous prie, Monsieur le Préfet, de reconsidérer la situation faite à la personne dont je vous parle et d'annuler l'obligation qui lui est faite de quitter l'endroit qu'il a choisi pour vivre.

Voulant croire que vous ne serez pas insensible à mon appel, je vous adresse, Monsieur le Préfet, mes salutations d'être humain à être humain.

mardi 24 novembre 2009

Des mots pour le sexe des enfants

Suite à une discussion où sont clairement apparus des référentiels différents, j'aimerais savoir... quels mots utilisez-vous pour quelles choses ? J'espère que vous serez nombreuxes à répondre !

Comment nommez-vous :
- le sexe d'une petite fille, celui d'un petit garçon ?
- le sexe d'une femme, d'un homme, quand vous en parlez avec des enfants, des adultes ?
- les relations sexuelles, quand vous en parlez avec des enfants, des adultes ?

Quels autres mots "pour enfants" ou familiers connaissez-vous pour désigner des réalités intimes et dans quelles circonstances en feriez-vous ou non usage ?

lundi 2 mars 2009

La parentalité vue de l'intérieur

Avoir des enfants implique un certain nombre de contraintes, ça tout le monde le sait. Ce que les gens qui ont des enfants ne disent pas aux autres, ne se disent même pas à eux-mêmes, semble-t-il, c'est la portée de ces contraintes.
Avoir des enfants, cela veut dire choisir entre leur vie et la nôtre. Pour élever correctement ses enfants, il faut renoncer à tout. Tout ce qui pourrait être important pour vous, bien sûr, pas votre dose quotidienne de télé, sinon personne n'aurait plus d'enfant. Même en se partageant équitablement le boulot, le temps et l'énergie qu'un enfant a besoin d'obtenir de ceux qui l'élèvent est plus que ce qu'ils peuvent lui offrir en continuant à vivre leur propre vie. Vous êtes leurs parents et personne ne le fera à votre place.
Vous pourriez vous épanouir dans la parentalité. "Mes enfants, c'est toute ma vie." me disait la maman du petit Charlie, quelques jours avant de se tuer avec eux. Je sais, c'est un argument à la Michael Moore. Eh bien faites. Consacrez-leur votre vie et répétez devant la glace pour pouvoir dire un jour "Après tout ce que j'ai fait pour toi..."
Ou alors, le choix existe, on peut assurer l'indispensable et ne pas voir qu'il manque l'essentiel. Des enfants élevés ainsi manqueront de parents, ils ne seront pas aussi heureux qu'ils devraient l'être. Qui peut laisser souffrir ses propres enfants sous ses yeux, jour après jour ? Bon, moi je peux, mais il y faut une bonne dose d'égoïsme et un bel entêtement.
L'un des deux parents au moins (l'une, probablement) devra sacrifier au bas mot une quinzaine d'années de sa vie. Et après quinze ans à ce régime, souvent il ne reste plus rien dans cette vie. Mais rassurez-vous. Si vous regardez la télévision plusieurs heures par jour, tout cela ne vous atteindra pas : vous êtes déjà mort.