Voilà longtemps qu'on ne me l'a pas posée, cette question qui revenait souvent il y a quelques années : ça sert à quoi les maths ?

Le peuple de Sarkozy tout entier hausse les épaules. Si il y a bien une discipline universitaire dont l'utilité n'est pas remise en cause, c'est les maths. Même la physique peut sembler suspecte d'improductivité, avec ses regardeurs d'étoiles ou de gluons sur le dos du contribuable, mais les maths c'est du sérieux. Tout le contraire de la poésie par exemple. La question ne se pose même pas, d'autant que la réponse risquerait de surprendre.

Aujourd'hui on me demande plutôt : elles servent à quoi tes études, dans le cadre de ton projet professionnel personnalisé d'insertion réussie sur le marché du travail vers un emploi stable et bien rémunéré ? (Je rallonge à peine et ne souscris point à l'implicite évidence d'un tel projet.) La réponse n'a pas changé : à rien m'sieurs-dames, à rien qui serve à quelque chose.