L'enragé'

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Tag - féminisme

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mercredi 30 mars 2011

Sur le travail du sexe #1 L'école est sexiste, abolissons l'école ?

Dans « travail du sexe », il y a « travail », il y a « sexe », et il y a un sexisme qui, nous le verrons, n'a rien de spécifique à ce domaine. Les discussions sur le travail du sexe ont tendance à entremêler ces différents aspects, qui peuvent pourtant être envisagés séparément.
Les idées abolitionnistes sont-elles remises en cause sur l'un de ces points ? Les autres prennent le relais, et l'impression que le travail du sexe est une mauvaise chose reste (souvent sans que la raison de cette conviction soit claire). C'est pourquoi je voudrais argumenter sur chaque question, en vous demandant de les considérer séparément.

#1 L'école est sexiste, abolissons l'école ?

Comme l'indique le titre de cette partie, abolir le travail du sexe pour cause de sexisme serait jeter le bébé avec l'eau du bain. Tout, dans notre société, est sexiste : l'école, le mariage, le travail, la publicité, la médecine...
Le langage lui-même est l'un des premiers vecteurs de violence symbolique et de représentations sexistes, et nous ne pouvons ni l'abolir, ni le réformer profondément.

Le travail du sexe n'est pas sexiste par essence, mais par le contexte social dans lequel il est exercé. Il y a dans toute la société une asymétrie des rôles féminin et masculin, qui ajoute la domination à la domination : l'hôtesse de l'air en tailleur et talons vertigineux qui sert un cocktail au PDG voyageant en première classe est prise dans le même rapport de domination que la pute qui fait du sexe avec un client.
Dans le travail du sexe comme dans cet exemple, le problème est double : c'est du travail, avec tout ce que cela implique de malsain et de coercitif, et c'est sexiste, car les rôles ne sont pas répartis équitablement entre hommes et femmes.

Abolir le travail tel qu'il existe dans notre société, je suis tout à fait d'accord. (Pas vous ?) Mais abolir un travail, une activité, parce qu'elle est sexiste ? A l'école, ma mère avait couture pendant que les garçons faisaient de la menuiserie. On n'a pas aboli l'école, on a décidé de donner les mêmes cours à tout le monde.
Ce qui ne suffit pas : les garçons ont toujours droit à substantiellement plus d'attention et d'encouragements en classe que les filles, sans parler de la persistance des stéréotypes sexistes dans les enseignements. Mais le travail du sexe peut tendre vers l'égalité comme l'école tente de le faire.

Comment lutter contre le sexisme dans le travail du sexe ? En partageant mieux des rôles qui sont potentiellement interchangeables. Les hommes sont déjà présents dans le travail du sexe, quoique minoritaires à cause de la moindre demande. Il faut encore que les femmes arrêtent de se censurer sexuellement et qu'elles s'autorisent à faire appel à des services payants pour leur bien-être sexuel, tout comme elles vont chez le kiné, se font couper les cheveux ou servir dans un café.
Un mythe tenace voudrait que les hommes aient des besoins sexuels particulièrement pressants qui justifieraient le recours au sexe payé, tandis que les femmes pourraient s'en passer. C'est absolument faux. Par contre, il est tristement vrai que les femmes ont appris un rôle dans lequel leurs propres désirs ont très peu de place, et passent rarement en premier. C'est là que réside tout le sexisme.

samedi 19 juin 2010

Évolution de mon lexique

Mon lexique s'est encore étendu, je vous propose d'aller y jeter un coup d'oeil.

dimanche 6 septembre 2009

Des gens merveilleuses

La Ladyfest c'était whaoh ! Inénarrable. Je me suis éclaté' comme un' petit' foulle, j'y ai rencontré et retrouvé des gens chouettes de chouettes qui sont comme moi : différent's, et tou's différent's. Et qui me manquent déjà, en plus d'une qui a brillé par son absence. Bref j'ai la tête pleine de tous ces moments partagés et j'attends avec impatience la prochaine occasion de retrouver les festives ladies.

vendredi 21 août 2009

Resistentes

Des amies se retrouvent une ou deux fois par an, amenant à chaque fois d'autres amies. Un lieu pour parler de nos vécus de femmes ou simplement être ensemble, s'affranchir du poids des rôles de genre au moins un peu, au moins cette fois.

Même si de tristes circonstances ont assombri ces quelques jours, cette expérience m'a réchauffé le cœur. Et même, a changé quelque chose. Quoi au juste ? Difficile à dire. Tout ce que je sais, c'est qu'il m'est impossible de faire comme si rien ne s'était passé.

Les visages des femmes que j'ai rencontrées là-bas me visitent, je voudrais leur sourire mais je sens toute une journée de soleil, de marche et de hasard nous séparer ; peut-être que si j'étais rentré' en train elles me sembleraient moins loin.

De retour sans en être revenu', je hante ma vie en songeant à ce possible et plutôt que de me faire rêver, il me fait espérer.

mercredi 15 juillet 2009

Toutes des salopes... sauf les putains

Si vous m'avez suivi', toutes les femmes sont des salopes, tandis qu'elles ne sont évidemment pas toujours des putains. Être une putain signifie qu'on pratique le sexe contre de l'argent, librement s'entend (les victimes de la prostitution forcée sont des esclaves et ne gagnent pas leur vie) aussi librement qu'on choisit n'importe quel métier, c'est à dire le plus souvent pour obtenir l'argent dont on a besoin.

Peut-on opposer la salope et la putain ? Les lesbiennes, dit Monique Wittig, ne sont pas des femmes. Et si les putains n'en étaient pas non plus ? La salope est pénétrée, c'est ce qui la caractérise. Ou plutôt, la nuance est de taille, pénétrable. Légitimement, par n'importe qui (n'importe quel humain normal, un homme quoi) à quelques détails protocolaires près. Et la putain ? Pénétrable aussi, mais il faut payer. Pénétrable aussi, mais pas "alorsheureusable". (Il faudrait approfondir l'alorsheureusabilité, ce serait peut être intéressant et à coup sûr amusant)

Il faut s'entendre sur ce que signifie ce pénétrable. Si c'est pénétrable tout court, sans qu'importent les conditions, alors la putain est une salope comme les autres. Mais je ne crois pas. On se donne tellement de mal avec ces quelques détails protocolaires, drague, voyage de noce, fidélité conjugale et j'en passe, ce ne doit pas être pour rien. Pénétrable, c'est possédable. Pour un soir ou "jusqu'à ce que la mort vous sépare", c'est pouvoir se dire "cette femme est mienne". Or l'amante se donne, ou la salope se prend, mais la putain se loue. Ne loue, même, que ses services. Dit-on "ma" putain ?

J'en suis là, bientôt (j'espère) la suite !

samedi 11 juillet 2009

Enculée !

Depuis le temps que je cherche à cerner le sens de ce mot : salope, j'ai fini par comprendre, sinon toutes les subtilités de la question, du moins de quoi récompenser mon acharnement.
Salope est très exactement le féminin d'enculé et signifie purement et simplement au destinataire de l'invective son infériorité de statut, par-delà des circonstances éventuellement contraires.

L'usage de salope et d'enculé est indépendant de toute réalité littérale.
J'en veux pour preuve la multiplicité contradictoire des contextes où ils sont employés : une salope serait celle qui couche, mais aussi celle qui refuse les avances, et plus généralement celle qui frustre le locuteur ou qui a le dessus sur lui. Un enculé le serait au sens littéral, mais aussi pour avoir mis le locuteur en échec, pour l'avoir baisé.
Cette image extrêmement phallocentrée va nous en dire plus. Baiser quelqu'un est unilatéral : le pénétré est le perdant, le faible, l'inférieur. Voilà qui met en lumière le véritable contenu, sexuel mais en tant que catégorie basée sur le sexe, de ce(s) mot(s) : enculé.e.

Les gens sont donc divisés en deux catégories, les pénétrés (Il serait plus exact de dire pénétrables mais de là à affirmer que les hommes hétérosexuels, théoriquement pénétrables, ne sont pas si différents, le pas serait trop aisé à franchir. Souligner la nuance comporte le risque de s'entendre répondre qu'elle n'est que provisoire... ou de se le voir prouver.) et les pénétrants, censés être supérieurs et le rappelant, notamment lorsqu'ils sont frustrés par le comportement d'un pénétré (par extension et/ou identification, enculé.e sera aussi utilisé envers les pénétrants et/ou par les pénétrés).
La catégorie pénétré regroupe les pédés (c'est à dire les homosexuels non exclusivement actifs), qui sont les enculés, et les femmes, qui sont les salopes. Mais si, bien sûr qu'elles le sont.

Femme et salope ne sont pas synonymes, mais "les femmes" et "les salopes" désignent les mêmes personnes. Jouons à un jeu qui va vous paraître idiot : écrivez votre nom. Merci, faites voir... S'il commence par une voyelle, vous êtes un meilleur, et sinon un minable. Dans ce jeu, "les gens dont le nom commence par une consonne" sont immanquablement "les minables". Vous vous révoltez, vous n'avez pas choisi les règles du jeu et ne tenez pas au qualificatif ? Eh...
Celles qu'un autre jeu idiot a caractérisées comme pénétrées peuvent alors être qualifiées d'enculés ou de salopes. Enculé est masculin, donc ce sont des salopes. Puisqu'on vous le dit : toutes des salopes.

dimanche 14 juin 2009

Politiquement correct

Et voilà, rien qu'au titre vous vous attendez à ce que je me lâche et écrive des choses vraies que personne n'ose dire. Très bien. Allons-y, n'ayons pas peur des mots : je soutiens le politiquement correct.
Choqué.e.s ?

Je vous rassure tout de suite, vous allez avoir droit à une explication. Ce n'est pas une chose qu'on peut encore dire comme ça, sans exposer ses motifs. On n'est plus dans les années 80 maintenant, et je m'en voudrais d'opprimer les décomplexé.e.s par mon intolérance sans leur fournir au moins quelque argument à tourner en dérision.

Voici une petite histoire, une histoire vraie authentiquement vécue par mézigue comme il se doit. Durant la période noire que fut mon emploi à la librairie Siloë, je tenais le coup à l'aide de l'équivalent non chimique d'un traitement anti-dépresseur : les jeux en réseau. J'avais notamment une partie sur Ogame et j'étais membre d'une alliance, à savoir un groupe de joueurs qui nouent des liens généralement très superficiels sur un forum.

Dans le monde des jeux en réseau, certains thèmes attirent tout autant les filles que les garçons, d'autres non ; Ogame est un univers nettement masculin et j'étais la seule fille de mon alliance. Cela ne posait aucun problème jusqu'à ce que l'arrivée d'une autre fille amène ce commentaire : "Hé les gars, maintenant on a deux filles dans l'alliance, attention bientôt elles vont nous faire fermer le bar." (le bar était la section du forum destinée à l'abus d'émoticônes sur le thème de la boisson)

N'appréciant pas d'être rangée ainsi dans la catégorie "filles" et opposée aux garçons (donc à l'alliance toute entière), trouvant stupide de supposer que je voudrais faire fermer le bar dont j'étais l'un des piliers simplement parce que j'étais une fille, je protestai. La réponse fut bien pire. C'est alors que j'essayai de transposer ce que signifiaient pour moi ces préjugés dans un registre où leur poids apparaîtrait plus clairement. Cela donna : "Hé les gars, maintenant on a deux arabes dans notre immeuble, attention bientôt ils vont nous faucher nos vélos."

Je n'ai pas convaincu le type en question, mais cette phrase a été une découverte pour moi. Ainsi, un cliché grossier et insultant pouvait passer comme une lettre à la poste s'il était sexiste (j'avais failli ne pas relever) et révéler des abîmes de haine et de mépris s'il était raciste. Loin de moi l'idée de minimiser la gravité du racisme alors qu'il est, comme le sexisme, plus meurtrier que jamais. Mais la phrase raciste avait incontestablement moins de chances de passer inaperçue que la phrase sexiste, la première suscitant immédiatement chez moi une réaction "touche pas à mon pote".

Cette différence correspond en effet à des années de lutte contre les idées racistes, à travers la chasse aux petites phrases qui font tant de mal : le fameux "politiquement correct". Depuis cette découverte, je tente de le faire exister au sujet du sexisme et, face à l'absence de complexes très émulée de notre karscher national, de le faire survivre au sujet du racisme.

Après, il faut bien reconnaître qu'il n'y a rien de plus barbant que le politiquement correct. Aussi barbant que la Princesse de Clèves, sans doute.

Féminisme et antisexisme

L'antisexisme dénonce l'enfermement des femmes et des hommes dans leur rôle de classe, le genre : à la manière du système des castes en Inde, un homme n'a pas plus le droit d'être pénétré (symbole par excellence de la classe dominée, ce qui éclaire sur le sens des insultes "salope" et "enculé") qu'une femme n'a le droit de prendre la parole sans être interrompue (symbole et exercice du pouvoir).

Mais si la dictature du genre opprime aussi les hommes, on est loin d'un équivalent à ce que subissent les femmes ; l'antisexisme peine à rendre compte de ce déséquilibre. Le féminisme, lui, met l'accent sur la domination masculine et sur la nécessité de défendre la classe dominée contre les prérogatives de la classe dominante.

Les hommes sont à la fois les oppresseurs et les frères d'oppression des femmes, c'est pourquoi féminisme et antisexisme me semblent finalement des notions complémentaires pour lutter contre le sexisme sans se laisser piéger par de fausses contradictions (féminisme sexiste) ou des illusions d'optique (symétrie de l'antisexisme).

samedi 13 juin 2009

Femme je t'aime parce que tu sais si bien fermer ta gueule

La Femme vous remercie pour l'estime que vous lui portez et tout spécialement Renaud qui est bien excusable de confondre estime et amour, l'un n'allant pas sans l'autre quand il s'agit d'une femme. Toutes ces qualités qu'elle a, la Femme, quand même... c'est sacrément méritoire, comme tout ce qu'elle fait (même si c'est naturel chez elle) : la douceur, l'écoute, la modestie, le tact, la sensibilité, la disponibilité, une pipe même des fois, et des gosses (il paraît que ça fait super mal) et les tâches ménagères, les sacs de course au bout de ses petits bras... surtout les sacs de course, elle si faible on essaie de la soulager un peu en faisant le plus dur mais pour les courses, c'est vrai qu'on l'aide pas tellement. Sacrément méritoire.
Donc ça, c'est le féminisme essentialiste : très confortable, il ne demande aucun changement dans vos habitudes, juste du respect pour celle qui est née pour vous servir. Du respect, de l'amour, c'est pareil. Vous la baisez, c'est bien que vous l'aimez, donc que vous la respectez. Donc vous êtes féministe. Enfin, pas féministe non plus, mais pas sexiste, pas un gros macho, quoi. Quels salauds les machos, c'est pourtant pas compliqué d'avoir un peu de respect.

Place de la Femme

dimanche 5 avril 2009

Doux noms d'ouragans

EDVIGE, CRISTINA,.. et pourquoi pas PABLO ou MARCEL ? Après avoir obtenu la mixité des prénoms donnés aux ouragans, devra-t-on se battre, outre pour leur disparition, afin que ces nuisances n'aient pas des acronymes aux allures de prénoms systématiquement féminins ?

samedi 28 mars 2009

Biblio

Un parcours de découverte des problématiques du genre et du sexisme.

Essais
Le deuxième sexe - T1 Les faits et les mythes - T2 L'expérience vécue - Simone de Beauvoir - 1949 - Folio essais - ISBN 9782070323517 et 9782070323524
L'ouvrage qui a permis de formuler le concept de genre. Bon d'accord, mille pages, mais dans un style très fluide. Lisez au moins le premier tome.

Troubles dans le genre - Le féminisme et la subversion de l'identité (Gender trouble) - Judith Butler - 1990 (2005 pour la traduction française) - La Découverte / Poche - ISBN 9782707150189
Une clef indispensable pour aborder le questionnement contemporain sur le genre.

Les mots et les femmes - Essai d'approche sociolinguistique de la condition féminine - Marina Yaguello - 1978 - Petite bibliothèque Payot - ISBN 9782228895743
Malheureusement toujours d'actualité, ce livre est d'une grande utilité pratique dans le décodage du sexisme incrusté dans la langue.

L'un et l'autre sexe (Male and female) - Margaret Mead - 1948 (1966 pour la traduction française) - Folio essais - ISBN 9782070324668
Étude d'ethnologie sur le genre (avant la lettre), établissant sa relativité culturelle.

La domination masculine - Pierre Bourdieu - 1998 - Points essais - ISBN 9782020557719
Un livre presque abordable de Bourdieu, qui propose de découvrir les structures et les mécanismes de la domination masculine à travers la grille de lecture originale du célèbre sociologue.

Article
La répartition des tâches entre les femmes et les hommes dans le travail de la conversation - Corinne Monnet - 1998 - sur Infokiosques.net

Document
Mariages et homosexualités dans le monde - L'arrangement des normes familiales - dir. Descoutures V. & Digoix M. & Fassin É. & Rault W. - 2008 - Autrement Mutations / Sexe en tous genres - ISBN 9782746710771
Un tour d'horizon des lois, pratiques et enjeux autour du mariage homosexuel en Europe, Amérique du nord et Afrique du Sud, mis en perspective avec la parentalité.

Romans
Un bras dedans, un bras dehors - Emmanuelle Peslerbe - 2007 - Éditions du Rouergue - ISBN 9782841567997
Dénaturalisé, le genre peut très vite perdre sa consistance. Un court roman semi-épistolaire qui saisit dans leurs moindres détails les failles de l'identité.

Les mouflettes d'Atropos - Chloé Delaume - 2000 - Folio - ISBN 9782070426171
Créativité verbale débridée pour une vengeance d'une cruauté réjouissante.

Les stances à Sophie - Christiane Rochefort - 1963- Livre de poche (disponibilité non vérifiée)
Une femme aux prises avec la normativité du couple bourgeois des années 60.

Romans jeunesse
J'ai décidé de m'appeler Dominique - Brigitte Smadja - 1991 - L'école des loisirs - ISBN 9782211037135
Émilie décide de changer de prénom. Difficile de faire respecter son choix !

Menu fille ou menu garçon ? - Thierry Lenain & Catherine Proteaux - 1996 - Nathan - ISBN 9782092508978
C'est gênant quand papa se fâche à la caisse du Hit-Burger : "Vous avez mis une fusée parce que vous pensiez que ma fille était un garçon ! Et moi je veux que vous lui donniez une fusée parce que ma fille est une fille qui préfère les fusées !" Une histoire simple pour aborder des notions subtiles.

Théâtre
Les monologues du vagin (The Vagina Monologues) - Eve Ensler - 1996 (1999 pour la traduction française), actuellement indisponible - Denoël - ISBN 978-2207257555
Un texte écrit d'après de nombreux entretiens avec des femmes pour faire exister cette partie du corps jusqu'alors presque systématiquement impensée.

Guide
Non c'est non ! Petit manuel d'autodéfense à l'usage des femmes qui en ont marre de se faire emmerder sans rien dire - Irène Zeilinger - 2008 - La Découverte - ISBN 2355220026 - Également disponible sur infokiosques.net.
L'animation de stages d'auto-défense pour femmes a amené la sociologue Irène Zeilinger à formuler les principes qui permettront à chacune d'obtenir le respect de soi, à commencer par la simple conscience d'y avoir droit.

mardi 10 mars 2009

Évolution

Mon lexique évolue avec mes lectures et ma réflexion, je vous propose de retourner y jeter un coup d'œil, en attendant une biblio que je ne suis toujours pas en mesure de vous promettre pour bientôt.

dimanche 8 mars 2009

Le 8 mars, nous ne voulons pas de fleur

C'est la journée internationale des droits des femmes. Oui, LA, il n'y en a qu'une par an, un seul jour où on vous demande d'être moins sexistes que d'habitude. Hé les mecs, ne nous offrez pas de fleur : c'est à la Saint-Valentin qu'on réaffirme le monopole de la monogamie.
Non pas de fleur : faites plutôt la vaisselle. Et les courses, la bouffe, une ou deux lessives, le repassage. Et nettoyez le four, la baignoire et les chiottes. Et aussi, laissez-nous parler. Nous les bavardes. Trop dur. Un jour dans l'année.

mercredi 4 mars 2009

La fac hors d'elle !

Toujours aussi actifs contre la privatisation de l'université et pas contents du tout de la désinformation autour de prétendues négociations et autres avancées de crabe, les étudiants feront lundi leur rentrée dans la rue. La veille, c'est le 8 mars, journée internationale des droits des femmes. Croyez-vous que j'allais rater une aussi belle occasion ? Que nenni.
Le genre (voir ici et ), dont j'ai pu discuter avec des étudiants aussi intéressés que mal informés, méritait bien un cours hors les murs. Soumya Ammar Khodja a bien voulu s'associer à ce projet, avec une thématique qui la préoccupe : partout où on parle d'art, on ne parle que d'hommes. Les femmes seraient-elles une espèce en voie de disparition ? (me tâte) Je ne crois pas. Alors pourquoi une exclusion aussi systématique des femmes dans la pensée sur l'art ?

Vendredi 13 mars (venez, chats noirs) nous serons au Marulaz de 17h à 19h pour un cours ouvert à tous :

  • à 17h Le féminin d'artiste n'est pas muse cours magistral avec Soumya Ammar Khodja
  • à 18h Le genre, ce vêtement trop étroit (une introduction à la notion de genre) cours suivi d'un TP avec Adrien' Mermet